Total time: 74:29
Recorded: 2008
Distributed: 2010
REVIEWS
Presented in Rodvig, Denmark on July 28th, 2008, The Pyramid Concert is a whole musical event during which INDRA invited his fans in a surrealist decoration; a wooden pyramid floating on the Baltic Sea. A show high in color where the Romanian synthesist displays all his knowledge with an inspired and inspiring, where hybrid rhythms mix to suave musical poetry which oscillates between cosmic and angelic breaths.
It’s on a background sound of metallic mist where marginal gongs resound among singings of big surrealist locusts that starts ‘The Ruler’. INDRA’s musicality deploys as him only knows how to settle it with jerky tablas percussion and cymbals to felted breaths which accompany a sequence to wriggling pulsations and skin-tight curves, inspiring a soft rhythmic wavy of a fine line of bass. A keyboard with nervous chords flies over this soft hypnotic trance of which tinkled percussion perfume of a starry tone, shaping this movement of continual jolts and striking stereo effects which ally frenetic rhythm to a more serene passage under the veils of a soft mellotron as mesmerizing as captivating.
Like the alarms of a liner announcing its departure, ‘King Warrior’ advances heavily before falling into frenzy percussion under a sonorous sky multicolored of synthesized solos which roar under slow echotic pulsations. An astonishing mellotron lesson follows which spits its unbridled orchestrations beneath percussion which slam in a symmetric disorder. A fiery musical piece, which knows its serene passage, of which the stunning grows at each orchestral surge of a wild mellotron which shears its arrangements with dexterity that INDRA succeeds to combine to catchy harmonies. By far the most accessible track on The Pyramid Concert and which ends into soft ethereal hazes, recalling the oceanic world of Jarre in Magnetic Fields.
A finale which throws into the somber reverberations of ‘Reclusion’ opening, one of the darkest and most powerful title I heard in EM. A dark intro where apocalyptic bells resound in an abyssal heaviness filled of lugubrious voices, sinister and angelic which recite a mysterious ode in spiritual language. Behind this vocal pattern draw round a heavy hopping bass à la Pink Floyd on ‘One of These Days’ and a synth which tears this misty opaqueness of long plaintive solos. A drum hammers this spasmodic rhythmic by inserting a bass pulsation which follows the heart palpitations of a mephistophelic choir under streak of a synth to caustic solos. As loud as stunning, it’s a magnificent mixture of dark and heavy on angelic discord. Listen to it in high volume to seize its entire dimension, but paint can easily be ripped out of your walls.
Synthesized hooting pierce the astral cloudiness of ‘Tiamat Response’, a shorter version of ‘Tiamat’ which we find on the Bhuvaneshvari album and which INDRA preserves the frenzies approach of the sequenced pulsations which are shaping to melodious snippets on a synthesized background at once astral and biting.
Conceived beneath spontaneous inspiration, ‘The Dreamer’ is in the purest poetic tradition of INDRA. A soft wadding intro where a mellotron floats among heterogeneous tones, preparing the approach of a hatched rhythm where chords from a hesitating keyboards cross a soft pace eaten away by colorful tones and embellished by pleasant ethereal vocalizes.
And the story repeats; album after album, INDRA doesn’t stop amazing and seducing with its music to rhythms stuffed of strange Indian aromas and with mesmerizing spiritual embraces.
The Pyramid Concert does not really make an exception of what the Romanian synthesist offers us with its Tantric Edition series. It is a very beautiful album where INDRA spirituality transcends the musical borders with an audacious approach where various melodies, so much trances than meditative, always eventually end where we expect it least.
(original version)
Présenté à Rodvig, Danemark le 28 Juillet 2008, The Pyramid Concert est tout un évènement musical au cours duquel INDRA conviait ses fans dans un décor surréaliste; une pyramide de bois qui flottait sur la mer de Baltique. Un spectacle haut en couleur où le synthésiste Roumain étale son savoir-faire avec une musique inspirée et inspirante, où les rythmes hybrides côtoient cette suave poésie musicale qui oscille entre les souffles cosmiques et angéliques.
C’est sur un fond sonore de brume métallisée où les gongs marginaux résonnent parmi les chants de gros criquets surréalistes que démarre ‘The Ruler’. La musicalité d’INDRA se déploie comme lui seul sait l’installer avec des percussions tablas saccadés et des cymbales aux souffles feutrées qui accompagnent une séquence aux pulsations frétillantes et aux courbes moulantes, insufflant une douce rythmique ondulée d’une fine ligne de basse. Un clavier aux accords nerveux survole cette douce transe hypnotique que des percussions carillonnées parfument d’une sonorité étoilée, moulant ce mouvement de soubresauts continuels et d’effets stéréo saisissants qui allient rythme frénétique à un passage plus serein sous les voiles d’un mellotron aussi envoûtant qu’enveloppant.
Comme les alarmes d’un paquebot annonçant son départ, ‘King Warrior’ avance lourdement avant de tomber dans de frénétiques percussions sous un ciel sonore bariolé de solos synthétisés qui hurlent sous de lentes pulsations échotiques. S’ensuit une époustouflante leçon de mellotron qui crache ses orchestrations débridées sous des percussions qui claquent dans un désordre symétrique. Un titre fougueux, qui connaît son passage serein, dont l’étonnement croît à chaque envolée orchestrale d’un mellotron survolté qui cisaille ses arrangements avec une dextérité qu’INDRA réussi à combiner à d’accrochantes harmonies. De loin le titre le plus accessible sur The Pyramid Concert, et qui se termine dans de douces vapes éthérées qui rappellent le monde océanique de Jarre dans Magnetic Fields.
Une finale qui se jette dans les sombres réverbérations de l’ouverture de ‘Reclusion’, l’un des titres les plus sombres et puissants que j’ai entendu en MÉ. Une intro ténébreuse où des cloches apocalyptiques résonnent dans une lourdeur abyssale, avec des voix lugubres autant funestes qu’angéliques qui récitent une mystérieuse ode en langage spirituel. Derrière ce canevas vocal se dessine une lourde basse sautillante à la Pink Floyd, genre ‘One of These Days’, et un synthé qui déchire cette opacité nébuleuse de longs solos plaintifs. Une batterie martèle cette rythmique spasmodique en y insérant une basse pulsation qui suit les palpitations des cœurs d’une chorale méphistophélique sous les stries d’un synthé aux solos caustiques. Aussi lourd qu’étonnant. Un superbe mélange de sombre et de heavy sur une discorde angélique. À écouter à haut volume pour en saisir toute la dimension, mais il peut en résulter à ce que la peinture se décolle des murs.
Des ululements synthétisés percent la nébulosité astrale de ‘Tiamat Response’, une version plus courte de ‘Tiamat’ que l’on retrouve sur Bhuvaneshvari où INDRA conserve l’approche frénétique des pulsations séquencées qui se moulent à de bribes mélodieuses sur un fond synthétisé à la fois astral et caustique.
Composé sous une inspiration spontanée, ‘The Dreamer’ est dans la plus pure tradition poétique d’INDRA. Une douce intro ouatée où le mellotron flotte parmi des sonorités hétéroclites, préparant l’approche d’un rythme hachuré où des accords de claviers hésitants sillonnent une tendre cadence rongée par des sonorités bariolées et embellies par de suaves vocalises éthérées.
Et l’histoire se répète; d’album en album, INDRA ne cesse d’étonner et de séduire avec sa musique aux rythmes truffés d’étranges arômes hindous et d’envoûtantes étreintes spirituelles. The Pyramid Concert ne fait pas vraiment exception de ce que le synthésiste Roumain nous offre avec sa série Tantric Edition. C’est un très bel album où la spiritualité d’INDRA transcende les frontières musicales avec une approche audacieuse où les différentes mélodies, autant transes que méditatives, finissent toujours par aboutir là où on s’y attend le moins. (vendredi, 26 mars 2010)
Sylvain Lupari – Canada