ARCHIVES CD25: PLATINUM FIVE (2016)

Total time: 71:28

Recorded: 2014 – 2015
Published: 2016

REVIEWS

“25 CD’s later, I still don’t have enough of Indra’s music which is a wonder of minimalist art with great sequencing pattern and its share of melodious acts.”

There we are! The marvelous adventure of Indra’s Archives series ends here. And not in any way possible! Platinum Five offers a wide variety of genres that the Romanian musician has developed over the years. Another good album while my ears still feast on Platinum Four.

‘The Quest for Nemo’ surprises with an astonishing structure of a fluid Berlin School. Behind an armada of wind effects coming from all over hides a frame of rhythm of the Stranger Things genre whose harmonic portion is oversized with somewhat anarchic chords that dance in the opposite of the winds’ directions. It’s a great Berlin School with a good nod to the structures of Tangerine Dream, in a more contemporary envelope. I like!

If the structure of ‘The Quest for Nemo’ is flowing, the one of ‘Lexicon’ is a kind of break-dance with percussive typist which spray with bullets a spasmodic structure. The harmonic portion is proposed by a synth with songs that follow the structural tangent of ‘Lexicon’. Synthia covers these rhythmic clashes of her voice forged in the interstices of the synth where is a basin of chloroform, while layers of more chthonic voices come and go in this rhythmic scenery of the 90-00.

For this last CD of this huge collection of archives, Indra has not forgotten the minimalist music lovers of the Romanian School offering the ‘Chill Book’ track. The pace sets in soon enough. Chasing the mystical fogs of EM, it’s built on jolts more vivid than in ‘Lexicon’. Fascinating tones in the percussive sequences, they seem to be constantly out of breath, and sequences with random jumps forge both the rhythm structure and the harmonic one. The movement goes through an atmospheric phase full of haze of lost sequences before returning with a more spasmodic vision. Or a stroboscopic one. The sequences are the heart of ‘Chill Book’s charms.

‘Endorsement’ is a very violent title that handles very well our desire in sounds and rhythms. A furious line of oscillations hops with force in its introduction. These loops forge a line of spasmodic rhythm, like 1000 one-legged that are jumping on a line of fire! There is a lot of nuance in these bombardments of oscillation loops whose tone matches the velocity, like a sensation of changes of speed between its descents and its ascent. A big siren howls, giving more weight to this tonal aggression. The percussion, however, modifies the course of the sonic storm by reorienting it towards a morphic trance. That’s the beginning of the enchantment! The sound of the percussion plays to flirt with a form of echo built in round wood while the oscillations take a little bit this rhythm, less quick to mention, of Pink Floyd’s ‘On the Run’. The nuances in the rhythm and in the tones of the sequencer, as well as the oscillations and the percussion play alternately with the appetite of my sense of hearing with an Indra in full shape who also deepens the range of the resonances of its percussive elements. It is necessary to pay attention because sometimes, certain percussion imitate a flight of palmipeds or the effects of resonance of crossbows. Attractive and intriguing, they magnetize the panorama of ‘Endorsement’ so much that we forget that a melody has already formed and also plays with these little pleasures attached to the permutation of tones as to an injection of emotions with these arrangements that come dance with that goose bumps that keep hurting me. The next step is an introduction in a more energized phase that brings us to the big EDM galvanized by this concern for details from Indra.

One last big track before ‘So Long, Time Will Tell’. Does this title carry a pessimistic message? Time will tell. But in the meantime, it’s a Halloween-style ritornello that is programmed on a rhythm structure that grows with a bunch of strange and singular sound effects. Like a magician who leaves the stage under explosions to divert our attention to what could be a final lap.

Indra leaves a big legacy to his fans with this series of 25 albums listed in 5 sections; Ruby, Emerald, Gold, Diamond and Platinum. There are several jewels in this huge chest while some albums require a greater openness. In short, hours of enchantments and rediscoveries. As on this Platinum Five while the perfumes of albums 3 and especially 4 still aromatize my ears. Thank you, Indra, by hoping for a new thing soon…

Sylvain Lupari (July 23rd, 2019)

SynthSequences.com

 

CHRONIQUE en FRANÇAIS

“25 CD plus tard, je n’ai jamais assez de la musique d’Indra qui est une merveille de l’art minimaliste avec de belles séquences et sa part d’actes mélodieux.”

Voilà! La très belle aventure de la séries Archives d’Indra se termine ici. Et pas de n’importe quelle façon. Platinum Five propose une large variété des genres que le musicien Roumain a développé au fil des ans. Un autre bel album alors que mes oreilles se régalent encore de Platinum Five.

‘The Quest for Nemo’ étonne avec une étonnante structure de Berlin School fluide. Derrière une armada d’effets de vents venant de partout se cache une ossature de rythme du genre Stranger Things dont la portion harmonique est surdimensionnée avec des accords un peu anarchiques qui dansent dans les sens contraires des vents. Ça fait très Berlin School avec un bon clin d’œil aux structures de Tangerine Dream, dans une enveloppe plus contemporaine. J’aime bien!

Si la structure de ‘The Quest for Nemo’ est coulante, celle que ‘Lexicon’ propose est un genre de break-dance avec des frappes de dactylos percussives qui mitraillent une structure spasmodique. La portion harmonique est proposée par un synthé avec des chants qui épousent la tangente structurelle de ‘Lexicon’. Synthia recouvre ces entrechoquements rythmiques de sa voix forgée dans les interstices du synthé où se trouve une bassin de chloroforme alors que des nappes de voix plus chthoniennes vont et viennent dans ce décor rythmique des années 90-00.

Pour ce dernier CD de cette immense collection d’Archives, Indra n’a pas oublié les amateurs de musique minimaliste de la Roumanian School avec ‘Chill Book’. Le rythme s’installe assez tôt. Chassant les brouillards mystiques de la MÉ, il est construit sur des secousses plus vives que dans ‘Lexicon’. Des fascinantes tonalités dans les séquences percussives, on dirait qu’elles sont constamment à bout de souffle, et des séquences aux sauts aléatoires forgent tant la structure de rythme que celle harmonique. Le mouvement traverse une phase atmosphérique tapissée de brume et de séquences égarées avant de revenir avec une vision plus spasmodique. Voire stroboscopique. Les séquences sont le cœur des charmes de ‘Chill Book’.

‘Endorsement’ est un titre très violent qui manipule très bien notre désir en sons et rythmes. Une furieuse ligne d’oscillations sautille avec force dans son introduction. Ces boucles forgent une ligne de rythme spasmodique, comme 1 000 unijambistes tapant sur une ligne de feu! Nuance il y a dans ces bombardements de boucles oscillatrices dont la tonalité épouse la vélocité, comme une sensation de changements de vitesse entre ses descentes et ses remontées. Une grosse sirène retentit, donnant plus de poids à cette agression tonale. Les percussions modifient cependant le cours de la tempête sonique en la réorientant vers une transe morphique. C’est le début de l’enchantement! Le son des percussions s’amuse à flirter avec une forme d’écho construite dans du bois rond alors que les oscillations reprennent un peu ce rythme, moins rapide faut le mentionner, de Pink Floyd dans ‘On the Run’. Les nuances dans le rythme et dans les tonalités du séquenceur, ainsi que des oscillations et des percussions jouent tour-à-tour avec l’appétit de mon ouïe avec un Indra en pleine forme qui approfondit aussi la portée des résonnances de ses éléments percussifs. Il faut prêter attention puisque parfois, certaines percussions imitent une envolée de palmipèdes ou encore les effets de résonnances d’arbalètes. Séduisantes comme intrigantes, elles magnétisent tellement le panorama d’Endorsement’ qu’on oublie qu’une mélodie s’est déjà formée et joue aussi avec ces petits plaisirs attachés à la permutation des tons comme à une injection d’émotions avec ces arrangements qui viennent danser avec cette chair de poule qui n’arrête plus de me faire mal. La suite des choses est une introduction dans une phase plus dynamisée qui nous amène à de la grosse EDM galvanisée par le souci des détails d’Indra.

Un dernier grand titre avant ‘So Long, Time Will Tell’. Est-ce que ce titre est porteur de message pessimiste? Le temps le dira effectivement. Mais en attendant il s’agit d’une ritournelle du style Halloween qui est programmée sur une structure de rythme qui va en croissant avec un pactole d’effets sonores aussi étranges que singuliers. Comme un magicien qui quitte la scène sous des explosions afin de dévier notre attention sur ce qui pourrait être un dernier tour de piste.

Indra laisse un gros héritage à ses fans avec cette série de 25 albums répertoriés en 5 sections; Ruby, Emerald, Gold, Diamond et Platinum. Il y a plusieurs bijoux dans cet immense coffre alors que certains albums demandent une plus grande ouverture d’esprit. Bref, des heures d’enchantements et de découvertes. Comme sur ce Platinum FIve alors que les parfums des albums 3 et surtout 4 aromatisent toujours mon ouïe. Merci Indra et en espérant un retour bientôt…

Sylvain Lupari (July 23rd, 2019)

SynthSequences.com