Total time: 70:33
Recorded: 2009
Distributed: 2009
REVIEWS
I took my time before chronicling this magnificent album by INDRA. People know my affection and my passion for the famous Romanian synthesist music, thus sometimes I can be carried away by a so/so CD that I enjoy as a vintage wine. But not for the Chinnamasta album! This Tantric Celebration 6th part is great INDRA. I have been listening to it constantly since 2 weeks and the same sound imprint stays in my ears; magnificent music tinted by subtlest as sonorous as emotional which shapes an album without flaws. A tremendous return to the basics of a harmonious and poetic Berlin School, unique to the musical signature from The Call of Shiva composer. An opus which catches up, and even surpasses, the powerful albums like Kali and Tara of this spiritual musical series (Special Edition: Tantric Celebration).
A heavy rumbling throws the beginnings of ‘Ego Trap’. Fine arpeggiators which flicker awkwardly in a captivating stereo effect appear from it, molding a nervous pace, hopping and charmingly puny which finds shelter under a foggy mellotron. Mellifluously, the rhythm grows with more punctuated keys which are encircled by a fine line of bass and by a synth to streaks as ghostly as cosmic which float on percussion skillfully concealed by hard-hitting random unpredictable sequences. A very beautiful piece which progresses with heat and harmony printed by a synth to intriguing breaths and to fabulous austere synth solos. Sober solos, but delicately juxtaposed in a chaotic rhythmic perfumed of a soft mellotron. A magnificent room track which makes us dream, but which is especially the prelude to a surprising opus.
If ‘Nowhere – Now Here’ (by Klaus Schulze – the Body Love (vol.2) album) is a classic of traditional Berlin School, then ‘Link to the Hidden Blue’ deserves to be its descendant. A sweet ethereal vapor opens this electronic symphony. A serene movement which rests on a slow vaporous and sinuous intro wrapped of a cosmic membrane with much accentuated sound effects. Quietly, the sound drama is drawing on hoarse breaths and bumpy sequenced cadence which skips on a synth to nomad breaths. Hatched, the rhythm wriggles as the wings of a dragonfly in a stellar sound universe, tinged of synthesized expiration and scattered strikings of a resonant tam-tam. A mellotron groans in this sound constellation which embraces the sweet foams of a tethanized cosmic universe where he’s moans alone, fusing its cosmic prayers in four corners of the Hindu universe. A brief moment of calm which reborn of its apocalyptic ashes, to resume its initial trance on the rocking movements of an always so warm, pleasant and romantic mellotron. A cure against the emotional apathy which spreads out on an unexpected acoustic guitar, irradiating even more ‘Link To The Hidden Blue’ poetic beauty which pursues inexorably its musical quest on a solitary cosmic road. A little as the roads of a cosmic Compostelle! Simply delicious. The most beautiful Berlin School music since ‘Nowhere – Now Here’.
‘Out Of the Abyss’ intro is out of place comparing the sweet voluptuousness of the first 2 tracks. A metallic intro from where escapes mellotron breaths. Syncretic, but not elliptic, the intro throws with fine and bass percussion pulsations which are transplanted in more nourished percussion, under a firmament streaked with synthesized strips. ‘Out Of the Abyss’ presents a strange rhythmic which waddles on a hesitating keyboard keys, as leaves which fall from trees but hang on by the fierce of the wind. On the other hand, the universe which surrounds these chords is eclectic and cosmic, creating an enchanting hypnotic dance scratched by metallic striations which cross ceaselessly a biting sound sky. The movement livens up on percussion sequences to suction pads effects and neurotic chords which twirl in a constrained sphere, limiting the structure to a minimalism creative level with its synth which encircles the movement of rotary spirals on a structure which becomes hatched. We are swimming here in full Schulzian frenzy with En=Trance album, but with the innovative perspicacity of INDRA. A pure enjoyment which goes out slowly in atonal limbs stuffed by corrosive breaths and a sinuous metallic line which dips us back into even more caustic rhythms, enclosing a stripping ‘Out Of the Abyss’.
Am I ahead of my time? Or am I simply a follower of INDRA music? However the album Chinnamasta, which by the way is the goddess who cuts herself the head and stop any activity of the mind, is a pure musical marvel. An album without faults, where we roam in the musical kingdom of the master of a new kind of Berlin School music. A warm, poetic and very lyrical Berlin School style which calls us out and warms our hearts. A magnificent album which will travel in time, quite as the big works of Klaus Schulze. A masterpiece that every fan of Berlin School and of Schulze’s first works should get immediately.
(original version)
J’ai pris mon temps avant de chroniquer ce superbe album d’INDRA. On connait mon affection et ma passion pour la musique du célèbre synthésiste Roumain, donc parfois je peux me laisser emporter pour un album moyen que je déguste comme un grand cru….Mais pas pour Chinnamasta. Ce 6ième volet de la Tantric Celebration est du grand INDRA. Je l’écoute en boucle depuis 2 semaines et la même empreinte sonore me reste dans les oreilles; soit une superbe musique teintée de subtilités tant sonores qu’émotives qui façonne un album sans bavures. Un formidable retour aux sources d’une Berlin School harmonieuse et poétique, unique à la signature musicale du créateur de The Call of Shiva. Un opus qui rejoint, et dépasse même, les puissants Kali et Tara de cette série musicale spirituelle qu’est Tantric Celebration.
Un lourd grondement jette les prémices d’Ego Trap. De fins arpèges qui papillonnent maladroitement dans un effet stéréo captivant en émergent, moulant une cadence nerveuse sautillante et délicieusement chétive qui trouve abri sous un mellotron brumeux. Mielleusement, le rythme crescende avec des accords plus ponctués qui sont ceinturés d’une fine ligne de basse et d’un synthé aux stries autant fantomatiques que cosmiques qui flottent sur des percussions habilement camouflées par des séquences aléatoires percutantes. Un très beau morceau qui progresse avec chaleur et harmonie, empreint d’un synthé aux souffles intrigants et aux fabuleux solos de synthé austères. Des solos sobres, mais délicatement juxtaposés à une rythmique chaotique parfumée d’un doux mellotron. Une superbe pièce qui fait rêver, mais qui est surtout le prélude à un étonnant opus.
Si ‘Nowhere – Now Here’ est un classique de la Berlin School traditionnelle, ‘Link To The Hidden Blue’ en est le digne descendant. Une douce vapeur éthérée ouvre cette symphonie électronique. Un mouvement serein qui repose sur une lente intro vaporeuse et sinueuse, enveloppée d’une membrane cosmique avec des effets sonores très accentués. Tranquillement, le drame sonore se dessine sur des souffles rauques et une cadence séquencée cahoteuse qui sautille sur un synthé aux souffles nomades. Hachuré, le rythme frétille comme les ailes d’une libellule dans un univers sonore stellaire, teinté d’expirations synthétisées et de frappes éparses d’une peau résonnante. Un mellotron geint dans cette constellation sonore qui embrasse les douces écumes d’un univers cosmique tétanisé où il gémit seul, fusant ses oraisons cosmiques aux quatre coins de l’univers Indrien. Un bref moment d’accalmie qui renaît de ses cendres apocalyptiques pour reprendre sa transe initiale sur les bercements d’un mellotron toujours aussi chaud, suave et romanesque. Une cure contre l’apathie émotive qui s’étale sur une guitare acoustique que personne n’attendait, irradiant encore plus la beauté poétique de ‘Link To The Hidden Blue’ qui poursuit inexorablement sa quête musicale sur une route cosmique solitaire. Un peu comme un chemin de Compostelle cosmique. Tout simplement délicieux. Le plus beau Berlin School depuis ‘Nowhere Now Here’.
L’intro d’Out Of The Abyss détonne par rapport à la douce voluptuosité des 2 premiers titres. Une intro métallique d’où s’échappe des souffles mellotronnés. Syncrétique, mais pas elliptique, l’intro se désarçonne avec de fines et basses pulsations percussionnées qui se greffent à des percussions plus nourries, sous un firmament strié de lames synthétisées. ‘Out Of The Abyss’ présente une étrange rythmique qui se dandine sur des accords d’un clavier hésitant, comme des feuilles qui tentent de tomber mais qui sont maintenues par le vent. Par contre, l’univers qui entoure ses accords est éclectique et cosmique, créant une envoûtante danse hypnotique éraflée par des striures métalliques qui sillonnent sans cesse un ciel sonore caustique. Le mouvement s’anime sur des séquences percussionnées aux effets ventousés et des accords névrotiques qui virevoltent dans une sphère restreinte, limitant la structure à un niveau minimalisme créatif avec son synthé qui ceinture le mouvement de spirales rotatives sur une structure qui devient hachuré. Nous nageons en plein délire Schulzien avec En=Trance, mais avec la perspicacité innovatrice d’INDRA. Un pur délice qui s’éteint doucement dans des limbes atonaux truffés de souffles corrosifs et d’une ligne métallique sinueuse qui nous replonge dans des rythmes encore plus mordants, clôturant un ‘Out Of The Abyss’ décapant.
Suis-je en avant de mon temps? Ou suis-je simplement un adepte de la musique d’INDRA? Toujours est-il que Chinnamasta, qui incidemment est la déesse qui se coupe la tête et arrête toute activité de la pensée, est une pure merveille musicale. Un album sans failles où nous errons dans le royaume musical du maître d’un nouveau Berlin School. Un BS chaud, poétique et très lyrical qui nous interpelle et qui nous réchauffe le cœur. Un superbe album qui traversera le temps, tout comme les grandes œuvres de Schulze. Un chef d’œuvre que tout amateur des premières œuvres de Berlin School et de Schulze doit se procurer sans tarder.
Sylvain Lupari / GOD