OCEAN OF SILENCE (1999)

Total time: 42:55

Recorded: 1999
Distributed: 1999
Republished: 2005

REVIEWS

Yet another re-released album from INDRA’s back catalogue is Ocean of Silence. This one is a departure from his more usual upbeat Jarre/Vangelis like offerings. Instead it takes the listener on a peaceful journey through meditative landscapes of the mind. As usual there are plenty of synthesiser sounds, with the addition of piano.

First up is the longest track ‘Choralia’ clocking in at nearly twenty three minutes. Gentle pings falling like synthetic raindrops open up to bright tinkles and washes. Even at this early stage there’s something wonderfully otherworldly, but not alien, about the atmosphere Indra is creating. Sparse lonely piano notes come in for a short time before a percolating sequence starts to gradually build up. Dull notes, later augmented by a nonchalant percussive rhythm form the sequence as occasional piano, shiny effects, and washes carry the listener along on a musical astral plane.

The next piece ‘Floating Stars’ is delightful. Birdsong starts off and is soon replaced by gentle celestial humming. A combination of almost melodic piano, ebbing and flowing wave effects, and ghostly washes create a musical vision of sitting on a beach at nighttime looking at the stars and losing oneself in a contemplation of our tiny place in a vast universe.

Bringing the album to a conclusion is ‘Morning Light’. Layers of reverbing chords make this a somewhat dramatic piece, putting me in mind of Shaped Signs’s track ‘Aurora’ on Nature’s Odyssey. INDRA goes for a more restrained approach though, managing to convey the majesty of dawn’s new light with yearning and hopeful refrains. Skirting between spacemusic and melodic new age this is my favourite track on the album.

Ocean of Silence has quickly become one of my favourite relaxation albums. Its traditional EM motifs performed in a calm way make a change from the more textured ambient style of many artists who create relaxing works.

2006 Dene Bebbington /Melliflua

Apres les étonnants The Call of Shiva et Signs, INDRA ré édite un autre titre de son catalogue, en nous présentant, cette fois-ci, un album ambiant. Ocean of Silence est conforme avec son titre. Pas de rythme, peu de mouvement, les impulsions sont lentes, entourées d’un monde marin ŕ la cohésion aquatique. Mais derričre cet onctueux monde de silence, se cache une route imaginaire oů la vie bat. Un monde que l’on voit trčs bien, aux travers les sensibles ondulations de notre claviériste philosophe.

Une belle onde cosmique, aux souffles stridents, amčne la ręveuse ‘Choralia’. Des notes carillonnent dans une ambiance oů les effets sonores jettent un voile sombre. Dans un silence feutré, les notes de piano flottent avec un synthé aux incantations plaintives. La 1ičre partie de ‘Choralia’ est une forme d’ombre abyssale oů les mouvements flottent lascivement, ŕ la dérive. Une basse aux mouvements lents forme une impulsion linéaire hypnotique, oů une nuée de courtes harmonies fragmentées tournent autour et s’y lovent, moulant une mélodie similaire ŕ la basse. Éparpillées, ses courtes odes planent dans une atmosphčre oů le tempo naît. Une douce ligne synthétique oscille sur un mouvement de plus en plus garni qu’une fine percussion séquencée vient soutenir. ‘Choralia’ muscle son tempo avec des percussions tablas, sur un mouvement ondulatoire ascendant. Les strates synthétiques deviennent plus denses, plus fermes et créent l’illusion d’un élan vers des sommets plus hauts, alors que ‘Choralia’ se replie, avec sa nostalgie, ses souvenirs qui soutirent les larmes d’un océan qui conservent ses secrets.

‘Floating Stars’ est une poésie sur la nature halieutique. Un beau synthé contourne les bords d’une rivičre que des chants d’oiseux coiffent d’une beauté imaginaire. Le mouvement est souple et animé par un beau piano aux résonances Vangelisques sur des vents qui ourlent les vagues d’un cours d’eau qui n’a racine que dans les lointaines steppes d’une civilisation vierge.

Dans un univers sonore aussi atonique, les lourdes strates de ‘Morning Light’ font l’effet d’une horde d’ombres ondulantes aux déplacements lourds et sinueux. Un mouvement lourd, animé par un souffle de vie aux pulsations horizontales, inondant les fonds marins d’une onde musicale ŕ faire valser les hippocampes. ‘Morning Light’ devient un superbe mouvement aux subtiles ondulations d’une beauté étonnante. De superbes notes et segments harmonieux décorent cette lumičre d’une teinte vive qui illumine un silence habité par le silence.

Ocean of Silence est un vrai album flottant. Pas une vieille esquisse qui gonfle les rangs d’un Nouvel Age insipide. Il y a tout un monde de fascination, de sensibilité et de complexité ondulatoire autour d’un vrai album flottant, planant de MÉ. Ocean of Silence est un album trčs profond, oů l’on sent la tristesse et l’espérance. Un album sombre avec des bribes d’harmonies qui sont éparpillées dans un monde immensément vaste qu’INDRA a réussi ŕ créer aux travers son opus. Ce qui, selon moi, est la plus belle des qualités sur cet Océan de Silence.

2006 Sylvain Lupari / GOD