Total time: 74:48
Recorded: 2007
Distributed: 2010
REVIEWS
For INDRA fans, see him live is not at everyone’s range. Concerts of the Romanian synthesist are parsimoniously scattered mostly in his country, restricting chances of his fans outside of Romania to see him in concert. Live in the Salt Mine corrects the situation by transporting us in a concert that vast mining caves made very intimate.
A good CD/DVD box where we see the concert, the ‘Making Of’ and a long interview of almost 1 hour in INDRA’s studio. An interview that demystifies a bit the man behind keyboards. But over all, the DVD shows us one of the great artistic INDRA strength; his extreme ability of dressed, and this all in smoothness and subtlety, his minimalist rhythms and structures. Recorded in the salt mine of Turda (Romania), in 2007, Live in the Salt Mine is a pure exercise of style where INDRA captivates his audience with long titles built on minimalist structures that quietly take the magical artist’s shape.
Just take ‘The Moog Prophecy’ and its heavy resounding pads that make its introduction. Drummed percussion dance in alternations under the aegis of fine twisted solos, whereas the movement develops gradually with another hatched sequential line which moulds a fine syncopated tempo. A tempo which interchanges its cadenced structure in an electronic realm filled of syncretic sonorities coming from the panoply of synths that INDRA handles.
Live in the Salt Mine is a must for all the fans of INDRA and to those who want to discover the man and his music. The CD offers 3 catchy tracks and a long dreamy music piece whereas the DVD presents a visual approach which respects the visibility that one can have in a mine, explaining the grainy image that surrounds the live performance. A concert that was difficult to capture because of the imponderables link to an underground filming, from where a shorter version of the concert on DVD than the CD which gains 25 minutes missing on the DVD performance. Anyway, it remains a good audio-visual document and a very good CD where the music of the Romanian magician cannot let anybody indifferent.
(original version)
Voir INDRA en concert n’est pas à la portée de tous. Les spectacles du synthésistes Roumains sont parcimonieusement éparpillés dans son coin de pays, restreignant les chances de ses fans d’outre Roumanie de le voir en spectacle. Live in the Salt Mine corrige la situation en nous transportant dans un spectacle que les vastes grottes minières rendent très intimiste.
Un beau coffret CD/DVD où l’on voit le ‘Making Of’ du concert et une longue entrevue de près d’une heure dans les studios d’INDRA. Une entrevue qui démystifie un peu l’homme derrière les claviers. Mais par-dessus tout, le DVD nous démontre une des grandes forces artistiques d’INDRA; son extrême habileté d’habiller, et ce tout en douceur et subtilité, ses rythmes et ses structures minimalismes. Enregistré dans la mine de sel de Turda en 2007, Live at the Salt Mine est un pur exercice de style où INDRA captive son auditoire avec de longs titres aux structures minimalismes qui tranquillement revêtent la magie Indra.
Une séquence aux accords qui pulsent frénétiquement ouvre ‘Magneto’. D’entrée de jeu, INDRA charme avec l’ajout d’une autre séquence aux accords qui caquètent nerveusement sur une structure torsadée aux ondulations en boucle. Déjà nos oreilles sont prises d’assaut par ses 2 séquences qui s’entrecroisent dans une étrange transe minimalisme qui n’appartient qu’à l’univers sonore d’Indra. Des strates et des stries métalliques survolent ce mouvement hypnotique où une panoplie de sonorités hétéroclites, digne de vieilles usines désaffectées, s’ajoutent à cette rythmique hachurée, alors qu’une salve de solos de synthé tourbillonne au dessus d’un tempo qui, par moments, accroît son intensité, tel un train sillonnant des vallons inégaux. De longs et sinueux solos aux boucles torsadés survolent ce parcours séquentiel qui, vers la 8ième minute, emprunte un sentier musical technoïde avec une belle ligne de basse qui ourle sous des strates métallisées. ‘Magneto’ s’habille d’un rythme lourd, grugé d’accords qui sautillent avec émerveillement sur une séquence syncopée qui ondule autour d’accords rythmiques frénétiques, portant ‘Magneto’ sur les rails d’un train souterrain submergé par des vagues d’un synthé aux enveloppes musicales hybrides où le rythme continue sa poussée minimaliste. Les pulsations deviennent plus intenses et feutrées, propulsant le train rythmique entre le rock et la techno, sous de superbes strates enveloppantes. Une merveilleuse transe hypnotique à la Indra qui défile tel un train chargé aux stéroïdes séquencés. Emprunté au monde minimalisme de Klaus Schulze, ce concept musical structurel est devenu unique à INDRA qui a su en modifier le sens en y ajoutant une surabondance des séquences et éléments électroniques sur des rythmes en constantes croissances.
Prenons ‘The Moog Prophecy’ et ses lourdes nappes résonnantes qui en font l’introduction. Des percussions tambourinées y dansent en alternances sous l’égide de fins solos torsadés, alors que le mouvement s’amplifie graduellement avec autre ligne séquentielle hachurée qui y moule un fin tempo syncopé. Un tempo qui permute sa structure cadencée dans un royaume électronique truffé de sonorités syncrétiques provenant de la panoplie de synthés que manipule INDRA.
‘Mythical Forest’ est un long titre ambiant qui évolue sur une lente structure rythmique fragmentée de passages atmosphériques. Ce plus long titre de Live in the Salt Mine ouvre tout en douceur, présentant un univers gris assiégé par une fine bruine et de délicates complaintes d’un synthé aux sonorités de saxophone égaré sous la pluie, rappelant vaguement l’univers de Blade Runner. Peu à peu le tempo se dessine, empruntant un doux mouvement sensuel qui se perd et renaît sous des strates solitaires qui surplombent une faune sonore à la croisée de Spyra et Vangelis, alors que le rythme prend plus de vigueur et embrasse une tangente aborigène pour conclure sur une belle finalité teintée d’une sensuelle spiritualité. Un très bon titre qui doit être un peu difficile à entendre en concert, à cause de sa très grande immersion de tranquillité, mais en revanche berce superbement nos songes nocturnes.
‘Encore’ est un de ses titres explosifs qu’INDRA aime nous servir une fois de temps en temps avec des pulsations qui oscillent dans un syncrétique et merveilleux univers Hindoue, avant d’exploser avec une approche technoïde où le synthé s’adresse à son auditoire avec un incroyable effet de surprise et d’étonnements. Un titre dont le rythme tressaille dans un univers sonore en constant développement, digne des bons morceaux d’INDRA.
Live in the Salt Mine est un incontournable pour les fans d’INDRA et ceux qui veulent le devenir. Le CD offre 3 titres très accrocheur et un long titre onirique alors que le DVD présente une approche visuelle qui respecte la visibilité que l’on peut avoir dans une mine, expliquant ainsi l’image un peu graineuse qui entoure la prestation en concert. Une prestation qui a été difficile de capter à cause des impondérables liés à un tournage souterrain, d’où la courte durée du concert sur DVD qui est amputé de quelques 25 minutes que l’on retrouve sur le CD. Un beau document audiovisuel pour les fans d’Indra et un beau CD où la musique du magicien Roumain ne peut laisser personne indifférent. (mardi, 12 octobre 2010)
2010 Sylvain Lupari / GOD & http://synthsequences.blogspot.com/ Canada