ARCHIVES CD20: DIAMOND FIVE (2015)

Total time: 76:53

Recorded: 2012
Published: 2015

 

REVIEWS

“Nothing more, nothing less, this Diamond Five pursues the same paths of minimalist poetry which have forged the 5 albums of this Diamond chapter.”

 

Nothing more, nothing less, the Diamond Five album pursues the same paths of minimalist poetry which forge the 5 albums of this Diamond section from the Romanian sonic bard.

Murmurs of castratoes choir are covering of a layer of ethereal voices the sound honeys which decorate the nebulous opening of ‘Elegy for Theya’. Synth layers float idly in the caresses of these voices of eunuchs which sometimes stretch their juvenile tenderness with a gradation of drama in their octaves. Slow and meditative, ‘Elegy for Theya’ condemns its first 7 minutes on these songs and other murmurs on synth waves fill of anesthetizing perfumes. Pulsations emerge from a dense celestial mist after these 7 minutes. Its beatings are as soft as a heart in state of hibernation and they synchronize the ambient beat with this pond of chaste voices and other glittering electronic effects. From not much, Indra does big things because the Romanian musician is passed master in the art of minimalist EM. Like here where his hypnotic prose, always haloed with chloroformed synth layers, nails us to our earphones.

‘Mar’ follows the same rules but with a little more tonus in the rhythm which, this time, is sculpted on a rotatory movement of the sequencer. The oscillation of the chords proposes nuances in the color and in the beatings and Indra adds little by little his sound elements which make the charms of his talent of sound hypnotist. Here, it’s pulsations loaded of resonances, jingles, percussion of which the random blows amplify this Indra charm, because we feel that something is not in its place anymore, and finally fine synth solos charmer of senses. The spheroidal march of ‘Mar’ proposes a soft velocity, hardly amplified, as much in the pace as this rotary movement of the sequencer of which the harmonious keys tinkle more and more. Velocity or not, percussion or not, the ear-catchy evolution of ‘Mar’ stays all the same in the field of astral rhythm, in the field of ambient rhythm, the while finale is flirting with a sort of rock for zombies which are tired of surviving.

‘Three of a Kind’ doesn’t lose time to start things up. This very good movement for sequencer starts with a suite of arpeggios which skips like balls over a conveyor in madness. Uniting their various crystalline tones and catching a good bass line which rolls such as a fictitious train, the movement espouses then a down-tempo solidified by the percussion. Glass arpeggios sparkle in all directions, oscillating and swirling with a harmonious texture while the keyboard tries to follow the parade and while the rhythm starts to gets slowly more ondulatory and even a bit spasmodic Two minutes farther and the percussion get back to kick up a good up-tempo. Sometimes freed from an ambient imprint and sometimes smothered by the mass of the weight of the sequences, ‘Three of a Kind’ evolves with its phases of morphic dance or by crossing its identities and flowering its velocities with a silvered transparency in its arpeggios whereas percussion remain sober and the synth as well the keyboard are just as much. This is this kind of EM unique to the signature of the Romanian synth wizzard.

There are still very good movements, even if the feeling to be the happy prisoner of the same hypnotic structures, of cerebral catalepsy in this last segment of the Diamond series. And ‘Innerspace’ is a very beautiful one. Its introduction is linked to its title with layers of intersideral atmospheres and with lunar orchestrations which waltz and intertwine their floating washes between thick clouds of global sediments and the sighs of big cosmic mammals. A line of throbbing pulsation proposes a cardiac movement of an Alien and isolates a structure of rhythm which gallops constantly through a tide of interstellar winds. This mass of sounds and of urges grows up in a stroboscopic effect while gets grafted a plethora of percussive effects which make the percussion even more ear-catchy. Let’s add to it breaths of mist and synth airs on this long structure of which the velocity remains latent and we have the best of Indra puts in less than 20 minutes.

‘La Cappella’ ends this last chapter of the Diamond series with a good structure of down-tempo where we let float our bodies on a floor of mist. Layers of voices, sometimes discreet and sometimes very present, go and come between the shocks of the sonic hoops and of the effects of echoes of the chords which are less hard-hitting and less catchy than these knocks of a pugnacious bass line which hits us into the kidneys. A good down-tempo as lively as meditative!

I admit it! I am and remain an enthusiastic fan of Indra and his music. And it’s been a while. I like his long evolutionary structures decorated of sound honey and of transcendental poetry. A little more ethereal than Diamond Four, this Diamond Five still has again and always these catchy elements which make of his minimalist music a delight to let devour our ears and sometimes even our brain!

Sylvain Lupari (April 13th, 2018)

synth&sequences.com

 

CHRONIQUE en FRANÇAIS

Rien de plus, rien de moins, Diamond Five poursuit les mêmes routes de poésie minimaliste qui forgent les 5 albums de cette section Diamond du barde roumain.

Des murmures d’une chorale de castrats recouvrent d’une nappe de voix éthérées les miels soniques qui décorent la nébuleuse ouverture de ‘Elegy for Theya’. Les nappes de synthé flottent oisivement dans les caresses de ces voix d’eunuques qui parfois étirent leurs tendresses juvéniles avec une gradation de drame dans leurs octaves. Lent et méditatif, ‘Elegy for Theya’ condamne ses 7 premières minutes sur ces chants et autres murmures sur des nappes de synthé aux parfums anesthésiant. Des pulsations émergent d’une dense brume céleste après ces 7 minutes. Ses battements sont aussi doux qu’un cœur en état d’hibernation et synchronisent le beat ambiant avec ce bassin de voix chastes et d’autres effets électronique miroitant. De pas grand-chose, Indra fait de grandes choses car le musicien roumain est passé maître dans l’art de la MÉ minimaliste. Comme ici où sa prose hypnotique, toujours nimbée de nappes de synthé chloroformées, nous rive à nos écouteurs.

‘Mar’ suit les mêmes préceptes mais avec un peu plus de tonus dans le rythme qui cette fois-ci est sculptée sur un mouvement rotatoire du séquenceur. L’oscillation des accords propose des nuances dans la couleur et les battements et Indra rajoute peu à peu ses éléments soniques qui font les charmes de ses talents d’hypnotiseur sonique. Ici ce sont des pulsations gorgées de résonnances, des cliquetis, des percussions dont les coups aléatoires amplifient ce charme Indra, parce que l’on sent que quelque chose n’est plus à sa place, et finalement de fins solos de synthé charmeurs de sens. La marche sphéroïdale de ‘Mar’ propose une douce vélocité, à peine amplifiée, tant dans la cadence que ce mouvement rotatif du séquenceur dont les accords harmoniques tintent de plus en plus. Vélocité ou pas, percussions ou non, la séduisante progression de ‘Mar’ reste tout de même dans le domaine du rythme astral, du rythme ambiant, alors que la finale s’approche à du rock ambiant pour zombies fatigués de survivre.

‘Three of a Kind’ ne perd pas de temps à se mettre en marche. Ce très bon mouvement pour séquenceur démarre avec une suite d’arpèges qui sautille comme des billes en folies sur un convoyeur. Unissant leurs différentes tonalités cristallines et s’agrippant à une bonne ligne de basse qui roule comme un train fictif, le mouvement épouse alors un down-tempo solidifié par les percussions. Les arpèges de verre pétillent en tous sens, oscillant et tournoyant avec une texture harmonique alors que le clavier tente de suivre la parade et que le rythme devient lentement plus ondulatoire et même un brin spasmodique. Deux minutes plus loin et les percussions reviennent animées un bon up-tempo. ‘Three of a Kind’ évolue donc avec ses phases de musique de danse morphique à la Indra. Tantôt affranchie d’une empreinte ambiante et tantôt étouffée par la masse du poids des séquences, le rythme évolue en entrecroisant ses genres et ses vélocités avec une limpidité argentée dans ses arpèges alors que les percussions restent sobres et que le synthé et le clavier le sont tout autant. C’est le genre de musique unique à la signature du synthésiste Roumain.

Il y a encore de très bons mouvements, même si l’impression d’être le bienheureux prisonnier des mêmes structures hypnotiques, de catalepsie cérébrale dans ce dernier segment de la série Diamond. Et ‘Innerspace’ en est un très beau. Son introduction est en rapport avec son titre avec des nappes d’ambiances intersidérales et des orchestrations lunaires qui valsent et entrecroisent leurs nappes flottantes entre des nuées de sédiments planétaires et des soupirs de gros mammifères cosmiques. Une ligne de pulsation vrombissante propose un mouvement cardiaque d’un Alien et isole une structure de rythme qui galope continuellement dans une marée de vents interstellaires. Cette masse de sons et de pulsions grandit en un effet stroboscopique alors que s’ajoute une pléthore d’effets percussifs qui rend les percussions encore plus séduisantes. Ajoutons à cela des souffles de brume et des chants de synthé sur cette longue structure dont la vélocité reste latente et nous avons là le meilleur d’Indra condensé en moins de 20 minutes.

‘La Cappella’ termine ce dernier chapitre de la série Diamond avec une belle structure de down-tempo où nous laissons flotter nos corps sur un plancher de brume. Des nappes de voix, tantôt discrète et tantôt très présentes, vont et viennent entre les chocs des cerceaux soniques et des effets d’échos d’accords qui sont moins percutants et moins accrocheurs que ces coups d’une ligne de basse pugnace qui nous rentre dans les reins. Un bon down-tempo aussi entraînant que méditatif!

Je m’accuse! Je suis et reste un inconditionnel de la musique d’Indra. Et cela fait un bail. J’aime ses longues structures évolutives ornées de miel sonique et de poésie transcendantale. Un peu plus éthéré que Diamond Four, ce Diamond Five possède encore et toujours ces éléments accrocheurs qui font de sa musique minimaliste un délice pour se laisser dévorer les oreilles et parfois même le cerveau!

Sylvain Lupari (13/04/18)